30/12/2007
19/12/2007
hiver
12/12/2007
"La liberté pour quoi faire ?"
Quiconque se sert de son âme, si maladroitement qu'on le suppose, participe aussitôt à la vie universelle, s'accorde à son rythme immense, entre de plain-pied du même coup dans cette communion des saints qui est celle de tous les hommes de bonne volonté auxquels fut promise la paix, cette Sainte Eglise invisible dont nous savons qu'elle compte des païens, des hérétiques, des schismatiques, ou des incroyants, dont seul Dieu sait les noms."
Axe du Bien ?
de la Beauté, de la Liberté
Ainsi de l'architecture traditionnelle dont le propre est de s'intégrer dans le paysage, d'en prolonger le mystère.
L'oeuvre alchimique s'oppose de toute sa fragilité au "dés-oeuvre" du monde moderne qui change l'or en plomb.
Apathique ou agitée, distraite ou travailleuse, la modernité est "désoeuvrante".
Ces heures glorieuses, ces heures rayonnantes, ces heures d'éternité et de communion qui nous sont offertes par la beauté du monde, dans la clairière de l'être, elle s'acharne à en faire, dans une perspective strictement utilitaire et judiciaire, un abominable compte à rebours.
La haine du secret (et donc du sacré) , est sans doute la première des haines modernes.
Le totalitarisme du monde des esclaves sans maîtres tolère tout sauf ce qui semble échapper au monde social, au grégarisme, aux collectivismes, à la platitude.
Pour le Moderne, la vie intérieure est une offense.
Elle est une offense, car elle relie ce monde-ci à un autre monde, car elle instaure une verticalité, car elle discerne au-delà des servitudes, du déterminisme, une liberté absolue.
La haine du secret est l'envers de la haine de la liberté...
La liberté qui n'est autre que l'effusion lumineuse et versicolore du Saint-Esprit
De l'Incandescence
Il croit en l'Homme, en l'Avenir, au Progrès, en la Démocratie, en tout ce qu'on voudra écrire en majuscule, mais, qu'en est il de l'attention, qui hausse la température du temps, qui porte l'heure à l'incandescence, qui révèle les "signatures", les empreintes de sceau invisible ?
Est-ce à notre pauvre raison de prouver l'existence de Dieu ?
N'est ce point, par ailleurs, pure idolâtrie que de réduire Dieu à un "existant" ou à un "étant", fut-il "etant suprême" , Si Dieu est la "cause causatrice", s'il est en amont de tout ce qui existe et de tout ce qui est, c'est à partir d'une métaphysique de l'Etre à l'impératif que nous pouvons dissiper les ténèbres de l'entendement. Etre non pas au substantif (l'étant) ni même à l'infinitif (l'etre de l'ontologie parménidienne) mais l'être à l'impératif, Esto ! "Que la lumière soit ! " L'Esprit souffle au-delà de l'Être et du non-être, il est cette possibilité universelle qui, en toute chose visible et invisible s'offre à notre attention, qui retourne les apparences des mondes, en leur vérité écumante, en leur beauté "de Foudre et de Vent."
voyage
09/12/2007
La fête
08/12/2007
Il est interdit d'être vieux
D'abord : "interdit d'être vieux", ce serait luter contre cet ennemi fatal qui est le temps , en vivant sa vie non pas en sa continuité, mais en son commencement. Cela peut paraître banal, mais essayer déjà de recueillir certains instants comme neufs...Ne pas recommencer, mais commencer...Se dénouer de toute usure; c'est cela qui me fait peur : l'usure.
Laisser la vie jaillir, de telle manière qu'elle nous surprenne. Est ce dû à notre seule volonté ? Non, je crois que c'est plutôt une capacité, une capacité à recevoir. C'est là que la vie devient une sorte de miracle, car, je l'aime quand j'en découvre sa gratuité. ...;A notre insu , elle se donne, à notre insu, on reçoit...pour un peu qu'on soit "légèrement" évidé...Et c'est pour cela qu'il "est interdit d'être triste.".
Et cultiver la joie de vivre n'empêche pas la conscience de la souffrance qui règne, et je dirais même, n'empêche pas non plus une souffrance en soi. Car, si je pense que l'un des premiers devoirs que l'on ait à cultiver est celui du bonheur, et qu'on est fait pour l'harmonie, et l'épanouissement, cela n'empêche pas toutefois de garder conscience également que le destin de l'homme a quelque chose de tragique, de paradoxal. A l'heure où le mot précarité fait si peur, cela me fait rire, enfin, d'un humour noir, car la seule certitude qu'on ait en naissant est celle de notre précarité, bref, que nous allons mourir.
Mais que cela ne nous rende pas triste, et nous fasse goûter d'autant plus les instants comme infiniment précieux, et comme des petites failles d'éternité....
Ce sera tout pour ce soir....
Je ne serai pas toujours aussi sérieuse....
03/12/2007
puisqu'il faut présenter son profil
Le début d'une longue histoire
Commencer ce journal en tâchant d’abord de me libérer de toute entrave… De dire, avec ceux que j’aime, et mes compagnons de lecture, ce que je pense. Bien sûr, je serai à contre-courant. Je ne me sens ni du passé, ni d’un temps quelconque d’ailleurs, mais j’aimerais tenter le discernement, trouver un peu de lumière…C’est tout, ma seule ambition d’ailleurs; une lumière qui embrase quelque peu la grisaille et la confusion morne de ce monde, qui à force de se ranger dans l’ordre de la pensée "raisonnante" et de l’intellect, cette « intellectualité » qui ne résonne plus avec son cœur à force d’être en ce monde désorienté, à savoir qui a perdu son Orient , et donc sa lumière naissante, ce monde se fait triste, triste, à cause de nos esprits, devenus si lourds de leurs présomptions.
Si lourds de ce monde sans grâce, si lourd de ce monde sans mystère, de ce monde sans Dieu. Je ne sais pourquoi, nombre de gens mettent tant de véhémences à vouloir casser, détruire le sens du sacré. C’est si facile maintenant de parler de tous religieux , toutes religions, comme fanatiques, intolérantes, inhumaines.
Qu’avons nous à adorer, qu’avons nous pour nourrir le cœur et l’âme, et l’esprit ? Oui, car cela existe, et l’on me traitera de naïve : très bien ! Eh bien, j’y tiens à ma naïveté, pas si naïve que ça d’ailleurs, on y reviendra. Mais qu’avons nous à admirer: la citoyenneté, la démocratie, les jeux, le foot, les droits de l’homme ? Fort bien. Mais ça ne me suffit pas ! Ah oui, j’oubliais, les pulsions, les désirs, l’amour…On en parle ! Et tout cet amour que l’on sature de mots , de crudités qui ne savent même plus choquer, de fantasmes et de toutes sortes de plats, ça ne me suffit pas… Non, je ne suis pas religieuse, je ne suis même plus pratiquante, mais déborde en moi, ce quelque chose qui n’est pas de moi, et qui jaillit à chaque seconde, ce quelque chose de vivant, ce quelque chose qui me traverse et qui m’ouvre une brèche sur le Mystère, sur l’indicible… Ce qui me fait vivre…
Je citerai au fur et à mesure les écrits des êtres qui m’éclairent sur ma route, et je commence par Jacob Böhme :
« Il convient donc que tout homme qui veut parler des mystères divins ou les enseigner, ait aussi l’esprit de Dieu, qu’il reconnaisse dans la lumière divine la chose qu’il veut annoncer comme une vérité, et ne l’enfante point de sa propre raison qui, sans connaissance divine, appuie son opinion sur la lettre morte, et tire l’Ecriture par les cheveux, comme la raison a coutume de la faire; d’où sont nées quantité d’erreurs, parce qu’on a cherché la connaissance divine dans l’intelligence et la perspicacité propres, ce qui a conduit de la vérité divine dans la raison propre; on a tenu l’incarnation de Christ pour une chose étrangère et éloignée, tandis que, cependant, nous devons tous naître de nouveau de Dieu, dans cette même incarnation… »
Évidemment, là aussi, il ne faut pas prendre les choses à la lettre, et avoir un peu de bon sens. Pour moi, cela signifie, que la lumière se fait en la Lumière…Je crois à l’Esprit, léger comme une brise qui souffle où il veut. Je crois à l’écoute, à l’attention portée. Être attentif au langage divin qui parle non tant en notre propre gérance intellectuelle, mais en l’abandon de notre esprit pour être réceptif. A quoi ? Peut être au rien… Au silence…