15/01/2008

Joie errante


Ce n'est qu'au coeur du rien
que tu me surprends
légère comme une aile...


10/01/2008

j'aime...





Je découvre et j'adore la prose de Luc Olivier d'Algange où se dévoile lumineusement sa poésie qui jaillit en milles éclats de feu.
Ces éclats brillent comme des yeux, des étoiles, des flammes qui veillent et éloignent toute grisaille, toute obscurité.
Il parle de l'être qui vit, de l'expérience de l'être.
Il fait éclater tout système et redonne vie à la vie.
Il parle d'Amour, là où le Mystère s'alliance avec le réel.
C'est le réanchantement du monde.
Notre mort est celle par l'étouffement : nous enfermons tout , boîte par boîte, catégorie par catégorie...
On a enfermé le coeur dans la boîte de la raison; alors qu'en Orient on fait descendre la raison dans le coeur.
Aurions nous trouvé des "yeux de feu" pour sonder l'originel, celui enlacé aux abîmes de l'éternel ?
Savoir que le secret est le trésor à sauvegarder dans notre monde...
Et j'interdis à quiconque d'enfermer mon Secret dans un organisme quelconque...
La Liberté est l'étau de mon secret...




07/01/2008

Berdieaff, Nicolas, propos...Esprit et Liberté





"Il n'y a pas d'opposition entre la liberté et la grâce : la grâce n'est que la liberté illuminée
.
Nous assistons à une terrible accélération du temps, que l'homme n'arrive pas à suivre. Aucun instant n'a plus de valeur en soi, mais ne présente qu'un moyen pour l'instant suivant. Une activité incroyable est exigée de l'homme, activité qui ne lui permet aucun retour sur lui-même.
Néanmoins ces minutes actives rendent l'homme passif. Il devient une simple fonction du processus de production.
L'autonomie des différentes sphères de son activité n'est pas l'autonomie de l'homme lui-même, en tant qu'être intégral,
ressentant de plus en plus intenssément la perte de son intégralité, l'homme éprouve le besion de se protéger de l'effondrement qui le menace, de la destruction de l'image humaine.
D'une part, l'homme européen va vers un néo-humanisme; d'autre part, il veut retrouver l'intégrité dans un système totalitaire d'organisation de vie.
Or, c'est le fragmentaire, le partiel qui prétend à la totalité, exemple : l'économie. Or l'homme n'est pas un être essenteillement économique.
L'homme s'efforce de se sauver par la rationnalisation. Or il est plongé par ce rationnalisme dans un non sens de la vie.
Ce n'est que par le principe spirituel, c'est à dire, son lien avec Dieu, que l'homme se rend indépendant aussi bien de la nécessité naturelle que du pouvoir de la technique.
Aujourd'hui, il y a une sorte de retout à la conscience antique qui reconnait le pouvoir absolu de la Société-Etat.
Le matérialisme, c'est à dire, l'absolutisation de la chose et de l'objet, est l'héritage de la conception du monde bourgeois. Le capitalisme est un athéïsme pratique. Les buts de la vie humaine sont d'ordre spirituel et non d'ordre social; le social ne se rapporte qu'aux moyens.
La révolution autre que spirituelle lutte pour changer de pouvoir, supprime l'un, pour mettre un autre qui ne peut en soi que porter une certaine forme d'organisation de "pouvoir" temporel. C'est un cercle vicieux. Aujourd'hui, c'est la domination économique suivant le principe d'utilité.
La vie de l'homme est devenue remplie de moyens de vie, qui sont devenus une fin en soi.
Dans notre société, nous subissons la méchanceté et la haine engendrées par la propagande démagogique, ce qui nous rend intérieurement esclaves
Et de ces sentiments d'esclaves, profitent pour leurs propres fins, aussi bien le pouvoir que les partis : dans ces conditions, il ne peut être question d'une quelconque démocratie réelle"
A savoir que ces écrits datent d'avant guère. Avons nous vraiment évolué ?