27/03/2010


Enclos tes yeux
endors-toi sur les ailes du songe
va et glisse sous la nef
longue et vaste,
elle filtre la lourdeur du monde

Ecarte, comme en nageant
la mesquinerie du monde
la bêtise des convoitises
Oublie la pesanteur.

Assieds-toi aux orées des horizons
là-bas, aux fontaines du silence
aux fontaines des larmes
d'un coeur qui palpite d'amour,
aux sources
où se baignent les biches du matin
aux eaux où s'éveillent les jours,
où s'irise la lumière fraîche
si fraîche,
à l'éclat argenté du feuillage des âmes,
aux forêts étonnées du midi,
à la douceur des mousses ourlées des bosquets.

Oublie, oublie,
ce monde cloué par sa prétention.
Rejoins les prés où jouent les enfants,
les longues prairies étalées
comme des cieux,
pour y voler...

25/03/2010


Une paix, une rémission.

la lumière coule
telle l'eau vive
se disperse et bondit
en toutes parcelles
essaime jusqu'aux sources

L'oiseau s'élance depuis l'aube verte
jusqu'aux dorures du soir.

L'oiseau jaillit
et se lâche
depuis le ciel
en un grand cri

Mais ce qui glisse
jusqu'à la lie,
la lie du coeur

ce qui allège
de toute lourdeur,

C'est, impalpable
et secrète encore,

c'est au-delà de
la froidure traînante

c'est l'indicible douceur
toute présente

plus large
et plus vaste
que les mers

C'est cette douceur
qui vous encercle
l'âme

par le voile de la délivrance.





10/03/2010

Et l'identité humaine ?



Non pas une définition, mais elle est un voyage,
une quête, une aventure,
un lieu infime
où s'entrelacent les abîmes,
où les miroirs des eaux souterraines
reflètent les incendies du ciel.
Le point de convergence de deux regards
où siège le commencement
de chaque aurore.

L'identité, c'est la lame du coeur,
polie par les étirements de l'âme,
au-delà des confins,
au-delà des yeux...

C'est le scintillement
d'un soubresaut
d'être
aux abreuvoirs de la vie

C'est de mourir
de ne pas encore mourir

C'est d'être trop.
C'est d'être par un seul parfum enivré
et par une senteur
se trouvé, à la raison, dérobé
et vouloir voler
jusqu'au fond des cieux.


Printemps ?


Oui, il exista,
il reviendra...