12/12/2007

de la Beauté, de la Liberté

Dans son évidence première, la modernité est un raz-de-marée de laideur dont les marées noires sur les plages bretonnes sont la métaphore parfaite. La beauté de l'art et la beauté de la nature sont une seule et même beauté.
Ainsi de l'architecture traditionnelle dont le propre est de s'intégrer dans le paysage, d'en prolonger le mystère.
L'oeuvre alchimique s'oppose de toute sa fragilité au "dés-oeuvre" du monde moderne qui change l'or en plomb.
Apathique ou agitée, distraite ou travailleuse, la modernité est "désoeuvrante".
Ces heures glorieuses, ces heures rayonnantes, ces heures d'éternité et de communion qui nous sont offertes par la beauté du monde, dans la clairière de l'être, elle s'acharne à en faire, dans une perspective strictement utilitaire et judiciaire, un abominable compte à rebours.
La haine du secret (et donc du sacré) , est sans doute la première des haines modernes.
Le totalitarisme du monde des esclaves sans maîtres tolère tout sauf ce qui semble échapper au monde social, au grégarisme, aux collectivismes, à la platitude.
Pour le Moderne, la vie intérieure est une offense.
Elle est une offense, car elle relie ce monde-ci à un autre monde, car elle instaure une verticalité, car elle discerne au-delà des servitudes, du déterminisme, une liberté absolue.
La haine du secret est l'envers de la haine de la liberté...
La liberté qui n'est autre que l'effusion lumineuse et versicolore du Saint-Esprit


de Luc Olivier d'Algange




et encore:


La beauté est le "château tournoyant", elle est ce qui résiste



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