10/06/2009

Ma conception politique

adhère à cette vision, prophétique de mon grand ami. On se rend compte que le monde a perdu son "axe", et on peut malheureusement réaliser l'impact que cela provoque sur notre mère Nature : le poète avait raison...Que dirait il aujourd'hui ?

"La démocratie correspond par-dessus tout au grand air : elle est ensoleillée, robuste et saine, mais seulement avec la Nature-autant que l'Art. Les deux ont besoin de quelque chose qui les adoucisse, qui les maîtrise, les éloigne de l'excès, de la morbidité.
La démocratie américaine, dans ses myriades de caractères, dans les usines, les ateliers, les bureaux, dans les rues grouillantes, dans les maisons des villes avec toute leur vie complexe et sophistiquée, doit recevoir sa vigueur et sa vitalité d'un contact régulier avec la lumière, l'air et la végétation de l'extérieur, les scène de la ferme, les animaux, les champs, les arbres, les oiseaux, la chaleur du soleil et le ciel dégagé; faute de quoi, elle pâlira et dépérira. Nous ne pouvons avoir de grandes races de mécaniciens, d'ouvriers et de gens du peuple sans cette condition. Je ne peux concevoir les éléments florissants et héroïques de la Démocratie aux Etats-Unis, ou même le maintien de cette démocratie, sans que la Nature en forme la plus grande partie - élément de santé, élément de beauté - et constitue réellement la base de la politique, du jugement, de la religion et de l'art du Nouveau Monde.
Enfin, la morale : "La vertu", disait Marc-Aurèle, "qu'est-ce d'autre qu'une sympathie vivante et enthousiaste avec la Nature ?" Peut-être les efforts des véritables poètes, des fondateurs, des relogions, des littératures de tous les âges ont-ils été et seront-ils, maintenant et dans le futur, les mêmes pour l'essentiel : ramener les gens, de leur errements persistants et de leurs abstractions maladives, vers l'élément moyen, si peu onéreux, le concret divin, original."
Walt Whitman

N'y a t'il pas eu une erreur de parcours, une déviance terrible due aux intérêts du seul profit ? Ne sommes nous pas dans l'errance ? Et cette errance je la trouve triste, car elle crée un repli sur-soi, alimenté par la peur de l'insécurité idiote dont on nous rabâche sans cesse les oreilles sous toutes ses formes.
Deux grands mots : insécurité et précarité. Alors que ce sont nos conditions même d'existence, et heureusement, car c'est en cette mouvance même , en cette totale relativité que se mesure la valeur de la vie... Mais ce monde de l'avoir nous amène à la crispation, aux mains fermées, aux poings qui cognent... Tout est à refaire : laisser couler le flot de la vie, en s'ouvrir au murmure de l'être qui mugit en toute chose, cela nous porte à aimer, aimer la vie en l'infime, et savoir alors que l'infiniment petit recèle l'infiniment grand...










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