04/02/2010

Luc-Olivier d'Algange

"...C'est à la métaphysique que nous devrons de ne point confondre
les ordres de l'absolu et du relatif.
La tendance funeste qui consiste à absolutiser le relatif,
les temps modernes en offrent maints exemples.
Ainsi en est-il des intégrismes et des fondamentalismes
qui donnent l'exemple non point d'une suprématie indue de la religion,
mais tout au contraire, de la disparition de la Religion dans une tyrannie
d'ordre sociologique. Loin de soumettre le domaine social à ses exigences,
la religion est soumise à la société au point de ne plus faire qu'une avec elle,
de confondre son destin avec celui de la société au mépris
de sa vocation supra-temporelle.
Ces formes modernes de religion idéologiques sont les rets où
viennent s'emprisonner les ultimes représentations de l'esprit.

Là où certains, avec une plus ou moins grande mauvaise foi
voient un retour de la Religion, nous ne saurions voir que
son reniement et son échec.
Absolutiser le relatif, c'est interdire, ou vouloir interdire,
l'accès à la contemplation de l'absolu.
Les conséquences politiques en sont désormais si flagrantes
que l'on ne peut davantage les ignorer.
L'abaissement de l'homme à ses fonctions productrices et reproductrices,
à quoi travaillent certaines formes de fondamentalisme,
est en telle concordance avec le projet du monde moderne,
utilitaire, gestionnaires et technocratiques,
qu'il faut sans doute voir dans ces deux phénomènes
la bifurcation d'un seul..."
Du Songe de Pallas





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