21/08/2009

Narcisse


"Le mythe de Narcisse dévoile le destin de l'homme qui s'identifie à son propre moi.
Tant que Narcisse se contemple dans l'eau - où le ciel aussi se reflète - il demeure "vivant" dans son état bio-psychique mais, à l'instant où il se confond avec sa propre image et qu'il se penche pour l'embrasser, à cet instant-qui est celui de "la seconde mort"- il tombe et se noie. Narcisse, tourne le dos au ciel. Telle est cette posture très commune :
la vanité, l'amour infantile de soi-même, l'hypertrophie du moi, l'inépuisable passion d'être son propre sujet, de se raconter, de se donner l'illusion de son importance.

La mystique est le refoulé de la littérature parce qu'elle instaure une logique antagoniste du moi :
la désappropriation
la mort à soi-même, ce que Paul nomme "kénose".

Quand l'âme refuse de découvrir sa pauvreté ontologique, elle se détourne de Dieu.
Alain Santacreux

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