06/08/2009

Précarité


Ce fut le mot clé du soulèvement de la peur et la démonstration même de l'ensevelissement du vivant.
Peur, sécurité, nous gouvernent et nous dressent comme un mur droit sans faille, sans fissure, sans brèche pour nous parer contre le vivant.
Les gens se croient libérés en s'assurant leur vie par le moyen de l'enfermement en des cadres de plus en plus étroits et blindés.
Tout devient programmé, par groupe, par masse. Car il y a aussi la peur d'être seul avec soi, la peur de soi. Tout est prévu, en ayant surtout ôté l'audace de la surprise, ou celle ci est devenue totalement "organisée".
Surtout arracher aux gens le sens du tragique. En remplaçant des instants qui auraient pu être foudroyé par "l'éternité", par des éternels moments alignés et certifiés de bonheurs assurés et rassurants qui s'affadissent à toute vitesse à l'usure du temps qui alors égrène les secondes, les met les unes à côté des autres toutes semblables ou presque... N'y a t'il pas là, un arrière goût d'enfer ? Une création purement humaine ? Quand nous nous cachons la surprise de l'irruption d'Autre Chose...
Nous nous calfeutrons derrière notre misérable peur de la précarité, qui nous sert à accuser notre "papa à tous" à savoir "l'Etat" (sommes nous tellement adultes ?), au lieu de plonger en soi pour y rallumer le feu de la vie, qui brûle, certes, mais ô combien plus de joie que de mal, quand on le laisse vivre.

Arrêtons de vivre dans le caveau de nos assurances, mais creusons la seule certitude de notre vie, à savoir la mort. Car c'est elle qui rend l'instant imprenable.




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