14/10/2009

La beauté


La beauté pleure...
Encore plus
belle
parce que si triste
au coeur de sa nuit profonde
Elle se pare de ses larmes
comme d'une chevelure
longue et noire
qui n'en finit pas de tomber.
Nue
aux pieds de l'ombre
même des lys pourpres
des temps oubliés,
des temps oubliés de l'éternité,
des temps jetés au temps,
des temps enfouis
sous couche de fer,
sous couche de verre,
sous la dureté des parures
qui ne savent plus l'éclat,
qui ne savent plus l'enluminure
des grottes qui ne sont plus
que sous terre
sans plus aucune lumière,
trop blindées d'elles-mêmes
ne savent plus
la saveur
d'être vulnérables et brisées...

Maïa de Soles

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