16/01/2010

Baudelaire


Ils marchent devant moi, ces Yeux extraordinaires
Qu'un Ange très savant a sans doute aimantés;
Ils marchent, ces divins frères qui sont mes frères
Suspendant mon regard à leurs feux diamantés.

Me sauvant de tout piège et de tout péché grave,
Ils conduisent mes pas dans la route du Beau;
Ils sont mes serviteurs et je suis leur esclave;
Tout mon Etre obéit à ce vivant Flambeau.

Charmants Yeux, vous brillez de la clarté mystique
Qu'ont les cierges brûlant en plein jour;_le Soleil
Rougit mais n'éteint pas leur flamme fantastique;

Ils célèbrent la Mort, vous chantez le Réveil;
_Vous marchez en chantant le Réveil de mon Ame,
Astres dont le Soleil ne peut flétrir la flamme !

1 commentaire:

Alain Santacreu a dit…

Bravo pour l'originalité et la subtilité de votre blog mais, s'il vous plaît : BAUDELAIRE.