08/01/2010

DE LA NATION


"Or le Royaume, à la différence de la nation,
invention littéraire qui ne concerne que les hommes,
s'ouvre sur les volumes de la terre, du ciel, et de Dieu.
Ce qui insatisfait dans la nation,
qu'il faut pourtant défendre bec et ongles,
c'est bien cette absence de volume,
cette subjectivité abstraite que l'on nomme "identité"
mais où le "culte du nous",
de la nation,
n'est jamais que la transposition du "culte du moi".
Celui qui appartient au Royaume n'a pas besoin d'identité :
il appartient au Royaume, la question ne se pose plus.
Et le Royaume lui-même n'a pas besoin d'identité,
étant l'empreinte d'un sceau invisible,
d'un plus haut Royaume
dont l'autorité
nous désillusionne
du hasard et de la nécessité."

Luc Olivier d'Algange
à paraître...

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