05/01/2010

Loup


Les loups rôdent
les loups sont de retour
long regard si doux que puits noir
leur sillage au silence de neige
leur passage de velours sur la peau de l'âme
griffe et lassère
le visage des villes propres
un filet pourpre déchire la cité
l'ouvre en grands lambeaux
la terre ressurgit
les couleurs jaillissent

Les loups se cachent
au creux de nos lieux
ils attendent
longtemps, longtemps
l'heure

L'heure où passent chapelles et forêts
au déclin d'un même crépuscule mauve
Les entrailles gémissent,
les visages s'allument de stupeur

Les loups s'assemblent
en un seul cri
un hurlement
envers cet infini, qui se trouvait occulté,
pierre par pierre en chacun des humains
Cet infini enfin déchiré
par le chant
l'immense chant des loups,
Les loups reviennent...
Maïa de Soles


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