19/01/2010

"Lumière." Luc Olivier d'algange

"Ce qu'il y a de faux dans la volonté de
"se passer du salut"
cependant désigne le salut,
le nomme, en témoigne à sa façon.
Le propos donne au lecteur cette chance que
l'auteur se refuse dans une folie d'orgueil
ou de tristesse.
L'athéisme n'est séparé de la
Théologie apophatique que par le tain du miroir.
Il se voit lui-même, s'admire.
Mais les miroir sont faits pour passer de l'autre côté.
"Pierre spéculaire transparente" comme
disent les écrits kabbalistiques.
Nous sommes dans l'ombre, même dans la lumière,
lux umbra Dei ,
n'est que l'ombre de Dieu...
Le refus du salut ne serait-il pas alors,
par une incommensurable soif de lumière,
le refus de se recueillir dans l'ombre,
qui n'est pas seulement protectrice,
mais lumineuse à qui sait voir ?
Notre monde est le monde de la fausse lumière,
de la lumière
uniformatrice, ennemie des ombres.
Cette lumière plate, non-chromatique,
qui s'insinue partout,
cette lumière sans perspective nocturne,
sans relâche, est une contre-lumière,
une lumière sans profondeur.
Nos villes, la nuit, sont dévastées
d'éclairages artificiels.
La vraie lumière exige des nuits bien profondes. ..."
à paraître

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