03/12/2007

Le début d'une longue histoire

Commencer ce journal en tâchant d’abord de me libérer de toute entrave… De dire, avec ceux que j’aime, et mes compagnons de lecture, ce que je pense. Bien sûr, je serai à contre-courant. Je ne me sens ni du passé, ni d’un temps quelconque d’ailleurs, mais j’aimerais tenter le discernement, trouver un peu de lumière…C’est tout, ma seule ambition d’ailleurs; une lumière qui embrase quelque peu la grisaille et la confusion morne de ce monde, qui à force de se ranger dans l’ordre de la pensée "raisonnante" et de l’intellect, cette « intellectualité » qui ne résonne plus avec son cœur à force d’être en ce monde désorienté, à savoir qui a perdu son Orient , et donc sa lumière naissante, ce monde se fait triste, triste, à cause de nos esprits, devenus si lourds de leurs présomptions.

Si lourds de ce monde sans grâce, si lourd de ce monde sans mystère, de ce monde sans Dieu. Je ne sais pourquoi, nombre de gens mettent tant de véhémences à vouloir casser, détruire le sens du sacré. C’est si facile maintenant de parler de tous religieux , toutes religions, comme fanatiques, intolérantes, inhumaines.

Qu’avons nous à adorer, qu’avons nous pour nourrir le cœur et l’âme, et l’esprit ? Oui, car cela existe, et l’on me traitera de naïve : très bien ! Eh bien, j’y tiens à ma naïveté, pas si naïve que ça d’ailleurs, on y reviendra. Mais qu’avons nous à admirer: la citoyenneté, la démocratie, les jeux, le foot, les droits de l’homme ? Fort bien. Mais ça ne me suffit pas ! Ah oui, j’oubliais, les pulsions, les désirs, l’amour…On en parle ! Et tout cet amour que l’on sature de mots , de crudités qui ne savent même plus choquer, de fantasmes et de toutes sortes de plats, ça ne me suffit pas… Non, je ne suis pas religieuse, je ne suis même plus pratiquante, mais déborde en moi, ce quelque chose qui n’est pas de moi, et qui jaillit à chaque seconde, ce quelque chose de vivant, ce quelque chose qui me traverse et qui m’ouvre une brèche sur le Mystère, sur l’indicible… Ce qui me fait vivre…
Je citerai au fur et à mesure les écrits des êtres qui m’éclairent sur ma route, et je commence par Jacob Böhme :
« Il convient donc que tout homme qui veut parler des mystères divins ou les enseigner, ait aussi l’esprit de Dieu, qu’il reconnaisse dans la lumière divine la chose qu’il veut annoncer comme une vérité, et ne l’enfante point de sa propre raison qui, sans connaissance divine, appuie son opinion sur la lettre morte, et tire l’Ecriture par les cheveux, comme la raison a coutume de la faire; d’où sont nées quantité d’erreurs, parce qu’on a cherché la connaissance divine dans l’intelligence et la perspicacité propres, ce qui a conduit de la vérité divine dans la raison propre; on a tenu l’incarnation de Christ pour une chose étrangère et éloignée, tandis que, cependant, nous devons tous naître de nouveau de Dieu, dans cette même incarnation… »


Évidemment, là aussi, il ne faut pas prendre les choses à la lettre, et avoir un peu de bon sens. Pour moi, cela signifie, que la lumière se fait en la Lumière…Je crois à l’Esprit, léger comme une brise qui souffle où il veut. Je crois à l’écoute, à l’attention portée. Être attentif au langage divin qui parle non tant en notre propre gérance intellectuelle, mais en l’abandon de notre esprit pour être réceptif. A quoi ? Peut être au rien… Au silence…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Une poesie emane de tous ces textes qui est commune a chacun..l'existence d'un souffle qui appelle aux emotions en chacun. Elle parait sous differentes formes ou plutot sous differents langages..dieu, lumiere, saint esprit, intuition, rapprochement de soi, souffrance ou emotions. Elle se retrouve aussi dans toutes les grandes histoires de l'humanite, les mythes, les essais, les idees, les livres, les contes.
C'est pourquoi je remercie l'auteur de ce blog de mettre en relief ce flux qui traverse l'homme et qui fait sentir celui-ci moins isole face a ses sentiments