12/12/2007

De l'Incandescence


" Si le Moderne n'est pas plus méchant homme que ses prédécesseurs, si toutefois il lui manque bien souvent l'étoffe pour être bon, c'est son manque d'attention qui l'écarte de sa propre vérité, et de la nature divine de cette vérité.
Il croit en l'Homme, en l'Avenir, au Progrès, en la Démocratie, en tout ce qu'on voudra écrire en majuscule, mais, qu'en est il de l'attention, qui hausse la température du temps, qui porte l'heure à l'incandescence, qui révèle les "signatures", les empreintes de sceau invisible ?
Est-ce à notre pauvre raison de prouver l'existence de Dieu ?


N'est ce point, par ailleurs, pure idolâtrie que de réduire Dieu à un "existant" ou à un "étant", fut-il "etant suprême" , Si Dieu est la "cause causatrice", s'il est en amont de tout ce qui existe et de tout ce qui est, c'est à partir d'une métaphysique de l'Etre à l'impératif que nous pouvons dissiper les ténèbres de l'entendement. Etre non pas au substantif (l'étant) ni même à l'infinitif (l'etre de l'ontologie parménidienne) mais l'être à l'impératif, Esto ! "Que la lumière soit ! " L'Esprit souffle au-delà de l'Être et du non-être, il est cette possibilité universelle qui, en toute chose visible et invisible s'offre à notre attention, qui retourne les apparences des mondes, en leur vérité écumante, en leur beauté "de Foudre et de Vent."

de Luc-olivier d'Algange

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